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Article de presse du Journal Le Mauricien
lemauricien.com
Lancement de l'Association pour le développement durable
Un groupe de retraités de la météorologie, de l'environnement, et d'universitaires a, entre autre, officiellement lancé hier à la Flore Mauricienne, Port-Louis, l'Association pour le développement durable, une ONG visant à sensibiliser à la nécessité de développer Maurice sans dégrader l'environnement.
" De manière générale, nous allons tout faire pour promouvoir le développement durable " (voir encadré), a d'emblée expliqué le président de la nouvelle association, Soobash Chacowry, ancien directeur de cabinet et conseiller spécial auprès du secrétaire général de l'Organisation mondiale de la météorologie. Il était entouré de Soobaraj Sok Appadu, le vice-président de l'Association pour le développement durable (ADD) et ancien directeur du Service de la météorologie nationale, et de Sachooda Ragoonaden, secrétaire de l'association et ancien directeur adjoint du même service.
" Nous nous proposons de nous concentrer sur la promotion du bien-être de la communauté, à sensibiliser le public et les décideurs aux questions touchant au développement durable, et nous allons nous assurer d'une collaboration étroite entre les médias et les institutions concernées ", a précisé Soobash Chacowry.
Le président de l'ADD souligne que le développement durable devient dans le monde entier une préoccupation grandissante. Il cite, à cet effet, le récent sommet sur le développement durable qui s'est tenu à New Delhi en Inde. " Par ailleurs, la France a signifié son intention, en tant que présidente de l'Union Européenne durant la deuxième moitié de 2008, de faire du développement durable une priorité. En tant qu'habitants d'une île, les Mauriciens devraient plus facilement comprendre la nécessité de promouvoir le développement durable, vu que nos ressources sont très limitées et qu'il y a une pression grandissante sur nos systèmes naturels. Quelles sont les alternatives pour préserver nos ressources pour les 10, 20 ou 50 années à venir et quelles en seront les implications pour la nation ? De même, quelles sont les options pour gérer de manière durable nos ressources, alors qu'une industrialisation plus poussée, une agriculture plus intensive, une augmentation du nombre de touristes et une pression constante sur nos terres paraissent inévitables ? ", s'est-t-il demandé.
Soobash Chacowry soutient que l'ADD privilégiera une vaste consultation avec les autres ONG, les corps para-étatiques, le secteur privé et des organisations internationales ainsi qu'avec les autorités pour s'assurer de la mise en pratique de décisions qui comprendront également la préservation de nos ressources naturelles pour les générations futures. " Nous souhaitons que le développement durable soit une priorité de notre agenda national et qu'il soit inscrit dans notre Constitution ".
Pour atteindre ses objectifs, l'ADD se propose d'organiser des causeries publiques, des expositions, d'élaborer des programmes éducatifs, publier des papiers de recherches, et faire des sondages et enquêtes afin de sensibiliser tout le monde, du jeune aux organisations religieuses en passant par les associations féminines ou celles des personnes du troisième âge.
L'ADD préconise en outre la mise sur pied d'une Commission indépendante sur le développement durable, qui en agissant comme chien de garde ferait le suivi de tout projet pour s'assurer de sa " durabilité ".
" Ce sont ces petites activités de tous les jours à la maison, à l'école ou sur son lieu de travail et même dans la rue qui finalement se rejoignent pour faire du développement durable une réalité ", a conclu Soobash Chacowry.
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