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44 projets pour changer notre façon de consommer et de produire

Article du Mauricien 19 juillet 2008 

 

 

Avec la tenue jeudi dernier, au Domaine les Pailles, d'un atelier de consultation sur le sujet, l'élaboration d'un Programme national et Plan d'action sur la consommation et la production durables (Sustainable Consumption and Production - SCP) pour Maurice est entrée dans sa dernière phase. D'ici août prochain, le Conseil des ministres aura approuvé ce programme, et ses quelque 44 projets seront mis en œuvre par environ 23 agences gouvernementales pendant les cinq prochaines années, à un coût total de Rs 30 M. Maurice, île durable prend forme.

Les quelque 44 " projets concrets ", insiste le Pr Toolseeram Ramjeeawon, chargé de cours à l'Université de Maurice et consultant auprès du ministère de l'Environnement dans le cadre de l'élaboration du Programme national et Plan d'action sur la SCP, se répartissent sous cinq " domaines prioritaires ", identifiés lors des consultations qui ont marqué l'élaboration de l'ébauche de ce programme. Ces " domaines prioritaires " sont l'efficience des ressources avec l'accent sur l'énergie, l'eau et la construction écologique ; l'éducation et la communication à un style de vie durable ; la gestion intégrée des déchets et le recyclage ; les pratiques écologiques dans la fonction publique ; et l'augmentation de l'offre et de la demande de produits durables. Chacun de ces 44 projets (voir encadré) sera réalisé, en ordre de priorité, par une agence gouvernementale ayant la responsabilité appropriée du secteur ou des ressources concernées.

" Par exemple, le tout premier projet qui sera réalisé par le ministère des Services publics (MPI), concernera l'imposition des normes MEPS (Minimum Energy Performance Standard) touchant à l'efficience énergétique des appareils électroménagers. Cela nous aidera à acheter des appareils plus performants en matière d'énergie. Le deuxième projet, c'est le remplacement des ampoules incandescentes par des ampoules économiques ", explique notre interlocuteur. " En matière d'eau, le MPI promulguera des Water Efficient Plumbing Codes and Regulations ", poursuit-il.

Selon le Pr Ramjeeawon, le coût total de ces projets, qui débutent en septembre prochain, s'élève à Rs 30 M. Ils seront financés, entre autres, par les fonds du gouvernement sous le Programmed Based-Budgeting (PBB), le Maurice Île Durable Fund, le secteur privé à travers ses programmes de responsabilité sociale, le tout avec le soutien technique de l'UNEP Centre on SCP.

Le principe sous-tendant ce programme, indique le consultant, est de " rendre visible ce concept ".

" Selon le ministère norvégien de l'Environnement, lors du symposium d'Oslo en 1994, la SCP, c'est la production et l'utilisation des produits et services qui répondent à nos besoins de base, et nous procurent une meilleure qualité de vie, tout en minimisant l'utilisation des ressources naturelles, les matières toxiques et la génération de déchets et autres polluants durant leurs cycle de vie, afin de ne pas mettre en danger la capacité des futures générations à répondre à leurs propres besoins ".

En clair, la SCP est une approche globale pour minimiser les impacts environnementaux négatifs de la consommation et de la production dans notre société, précise notre interlocuteur. " La SCP est une stratégie pratique pour atteindre le développement durable et peut être comprise comme les deux béquilles sur lesquelles s'appuie ce développement durable. Dans la pratique c'est getting more from less ".

Water-stressed country

Tandis que dans les pays développés la politique en matière de SCP est déjà de s'attaquer à la grande consommation, dans les pays en développement comme Maurice, un programme SCP doit avoir davantage de poids pour améliorer l'efficience de la production, de la consommation et de l'utilisation des ressources. " Parce que nous avons tendance à trop singer les styles de vie de l'Occident, nous commençons déjà à sentir l'impact environnemental de nos modes de production et de consommation sur notre petite île ".

D'une part, l'empreinte écologique de Maurice, qui était de 1,9 par hectare par personne en 2002 (comparé à 1,5 en 1995), a encore augmenté de 27 % en 2004. Cet indice quantifie pour un individu ou une population la surface bioproductive nécessaire pour produire les principales ressources consommées par cette population et pour absorber ses déchets. Il traduit de manière facilement compréhensible l'impact d'activités humaines sur les écosystèmes et la planète.

D'autre part, avec l'augmentation constante de notre flotte de véhicules, la congestion routière est estimée à 1,3 % du Produit intérieur brut par an, soit Rs 2 milliards. La densité des véhicules a augmenté pour atteindre 151 véhicules par kilomètre de route, contre 105 en 1996.

De même, avec la croissance démographique et celle de l'économie, la pression sur les terres se fait de plus en plus forte.

Par ailleurs, la quantité de déchets produits par tête d'habitant a augmenté de 0,7 en 1997 à 1 kg en 2006. La collecte de déchets coûtait déjà Rs 1 548 par ménage en 2005.

En outre, nos demandes pour l'eau ont augmenté de 56 % de 1990 à 2006. La consommation domestique par tête d'habitant est passée de 141 à 168 litres par jour, durant la période 1993-2005. Maurice est désormais classifiée comme un " water-stressed country ".

Nos émissions nettes en gaz à effet de serre ont augmenté de 22 % de 2000 à 2006, pour atteindre 3,1 millions de tonnes (soit trois tonnes par tête d'habitant par an), tandis que la part d'énergie de sources renouvelables (bagasse et hydraulique) a chuté de 30 % en 1996 à environ 20 % en 2006.

Dans la même veine, la distribution des revenus est inégale et le salaire réel n'a pas augmenté aussi vite que le Produit intérieur brut, ce qui a creusé l'écart entre les pauvres et les riches. Plus de 14 % des ménages vivent en dessous du seuil de pauvreté, défini comme 50 % des dépenses moyennes des ménages.

Le Pr Toolseeram s'inquiète du fait que les tendances sus-mentionnées démontrent que l'impact environnemental de nos activités de consommation et de production a augmenté durant les deux dernières décennies, et qu'il continuera à s'intensifier durant les prochaines, si nous conservons les mêmes modes de consommation et de production. Le consultant rejoint ici les experts internationaux pour soutenir qu'à ce rythme, il nous faudra d'ici 2050 les ressources de deux planètes Terre pour satisfaire nos besoins. D'où cette impérieuse nécessité de changer notre façon de consommer et de produire.

 
 

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