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Journal l'Express  Article publié le Vendredi 4 janvier 2008.
www.lexpress.mu 

ILE DURABLE
Un défi majeur pour Maurice
 

Le pays est un exemple, pour les Etats insulaires, en matière de développement économique. Pourtant, Maurice se trouve devant un énorme défi. Celui de construire une île durable en adoptant une vision systémique des enjeux locaux : de l’énergie à l’aménagement du territoire en passant par le développement socio-économique.

 
La durabilité du développement mauricien. Economique, social et environnemental. Trois sphères interdépendantes. Le scientifique français d’origine mauricienne, Joël de Rosnay a, lors de sa récente visite chez nous, insisté sur la nécessité, pour notre pays, de promouvoir une politique de développement durable, globale et systémique répondant aux enjeux locaux. «L’île Maurice est à la croisée des chemins. Il lui faut un grand projet d’avenir capable de mobiliser la population du pays, l’industrie, les mouvements associatifs, l’université. Ce grand projet doit être lié au développement durable.»

Petit Etat insulaire, Maurice est vulnérable face aux grands défis mondiaux. Faut-il se laisser aller au fatalisme ? Le pays a les capacités endogènes pour répondre à ces défis. Le réchauffement climatique, la dépendance énergétique, les inégalités socio-économiques, la dégradation de l’environnement peuvent être limités par une synergie des acteurs et une politique agressive s’inscrivant sur le long terme.

Répondre aux enjeux locaux dans l’urgence, c’est faire fi des conséquences futures et donc aller à l’encontre de la notion de durabilité. Les politiques ont un rôle important à jouer en définissant, et surtout en respectant, des lignes directrices cohérentes. Les citoyens doivent également participer à ce projet d’avenir. L’engagement citoyen n’est pas une chimère. Pour preuve, Khalil Elahee, universitaire, l’homme d’affaires Jean-Pierre Hardy et le conseiller au ministère des Infrastructures publiques Stefan Atchia, sont les rédacteurs d’une lettre ouverte intitulée «Pour une île durable» (voir encadré). Plus qu’une lettre ouverte, il s’agit d’un acte citoyen dans lequel les auteurs demandent l’engagement de l’Etat et de la société civile sur des points précis : production énergétique et réduction des inégalités, entre autres.


«Eco-citoyenneté»

Joël de Rosnay parle de «l’éco-citoyenneté». Le citoyen est un acteur central dans une démarche écologique et économique viable. Par son action, son engagement, le citoyen est le porteur d’un projet global. Le manifeste de Stefan Atchia, Khalil Elahee et Jean-Pierre Hardy s’inscrit dans cette logique. Les rédacteurs s’appesantissent sur la problématique énergétique. Conscients de l’enjeu et surtout convaincus des capacités, les trois auteurs souhaitent notamment que d’ici 2028 «au moins 60 % de l’électricité soit produite à partir de ressources renouvelables», dont environ 40 % à partir de la bagasse.

L’aménagement du territoire doit également être au centre des préoccupations. Les cadres d’aménagement ne sont pas toujours cohérents ou respectés. Depuis 1954, le cadre légal n’a que peu évolué. De fait, il ne tient pas compte des changements des défis locaux. En fait, les autorités ont établi une National Development Strategy en 2003, améliorant le National Physical Development Plan de 1994. Cette stratégie fournit des lignes directrices notamment pour les aménagements littoraux. La préservation de certaines zones côtières est clairement énoncée «afin de conserver un cachet paysager et un milieu écologique», nous apprend un spécialiste de la Commission de l’océan Indien (COI). Force est de constater que les projets de développement économique ont eu raison des considérations écologiques. Le nouveau visage du littoral de Bel-Ombre en est une illustration. L’aménagement du territoire permet également d’identifier les zones à développer (développement urbain, agricole, industriel), d’organiser les flux de transport de manière efficace, et de répondre aux besoins sociaux. C’est dans ce sens que la gestion du territoire correspondra à une vision durable des enjeux.

Le tourisme, secteur moteur de l’économie, s’inscrit dans la perspective de développement durable et donc d’île durable.

Trop souvent les promoteurs, les investisseurs et les porteurs de projets sont cloués au pilori. Il faut avoir une vision pensée, mesurée et à long terme d’un investissement, notamment touristique. S’il peut s’avérer payant économiquement, il ne faut pas occulter l’impact social et écologique qui, à terme, peut être préjudiciable. Patrice Legris, directeur de l’Association des hôteliere et restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM), reconnaît que «l’environnement est une composante essentielle à l’équation de notre tourisme». Clairement, les professionnels du secteur ont conscience de l’enjeu. «Le développement du tourisme ne peut être autrement que durable et cela implique donc une gestion efficace de nos ressources naturelles». L’arrivée programmée à l’orée 2015 de deux millions de touristes peut inquiéter. La manne touristique est nécessaire à l’économie. Les initiatives dans le tourisme doivent être pensées et correspondre aux engagements pris lors de la conférence de Lanzarote en avril 1995 sur le «tourisme durable». On peut lire dans la charte de ladite conférence : «Le tourisme doit contribuer au développement durable en s’intégrant dans le milieu naturel, il doit respecter les équilibres fragiles qui caractérisent […] en particulier les petites îles et les zones écologiquement fragiles.»

Les autorités ont conscience des défis pour faire de Maurice une île durable. En 2002, à travers la COI, des décisions de principe ont été adoptées dans la Déclaration de Quatre-Bornes. On y parle de «stratégie et de planification», surtout pour les zones littorales. Le tourisme est partie prenante du projet d’île durable. Répondant aux inquiétudes au sujet du développement touristique, Patrice Legris confie : «Si le développement se fait de manière archaïque et non planifiée, un risque existe certainement et c’est pour cela que nous parlons de développement durable. Les membres de l’AHRIM sont d’avis qu’il est excellent d’avoir un objectif clair pour ce secteur et que l’objectif fixé est atteignable à certaines conditions préalables mais probablement pas en 2015. Ce développement durable, au sens large du terme, se fera si un certain nombre de conditions sont réunies et que nous ne privilégions pas la quantité au détriment de la qualité.»


Conscience écologique

Le concept d’île durable n’est pas une fantaisie écologique. Il recoupe l’ensemble des défis auxquels le pays doit faire face. L’énergie, la gestion de l’espace et des déchets, la préservation de l’environnement et la généralisation d’une conscience écologique et durable dans les différents secteurs économiques sont interdépendants. De nets efforts sont à faire. Les capacités existent. Les professionnels du tourisme notamment, sont conscients de l’enjeu dans la mesure où le secteur dépend aussi de la qualité de l’environnement. L’industrie cannière qui se constitue l’est également car elle peut être force de propositions en termes d’énergies renouvelables.

La reconversion est possible mais elle n’est pas aisée. Une île durable coûte cher si l’on se borne à une vision à court terme. Une île durable est économiquement viable si l’on voit sur le long terme. La durabilité est une notion que l’on retrouve dans tous les domaines. Tant qu’elle devient presque une lapalissade. Pour autant, elle n’est pas encore intégrée. C’est à ce titre que les politiques, les acteurs de la société civile mais aussi chaque citoyen peuvent être porteurs de ce projet audacieux. 


Gilles RIBOUET

 

 
 

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