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Article de presse du Journal Le Mauricien
lemauricien.com

Changer de style de vie ou renoncer à la survie

 

 

Le Pr Toolseeram Ramjeawon de l'Université de Maurice et le Dr Matthew Bentley du PNUE ont animé, les 25 et 26 octobre dernier, au Rajiv Gandhi Science Centre, Bell Village, un atelier consultatif sur la consommation et la production durables (Sustainable Consumption and Production - SCP), dans le cadre de l'élaboration d'un programme national pour Maurice. Face à la dégradation constante de notre planète, la SCP implique un changement radical de notre style de vie afin d'assurer notre survie même.

Le gouvernement de Maurice, à travers le ministère de l'Environnement (MoE) et de la National Development Unit (NDU), a initié un Programme national sur la consommation et la production durables, financé par la Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE). L'élaboration d'un tel projet découle de l'engagement pris par notre pays au Sommet mondial pour le développement durable (Johannesburg 2002) pour encourager et promouvoir la consommation et la production durables (SCP), dans le cadre d'un Plan-Cadre Décennal de Programme en faveur des modes de SCP.

Le PNUE et le Département des Affaires économiques et sociales des Nations unies (UN DESA) sont les agences leaders de ce processus mondial, avec une participation active des gouvernements nationaux, des organisations internationales, des agences de développement, du secteur privé, de la société civile ainsi que d'autres partenaires. La première réunion internationale dédiée à ce plan-cadre s'est tenue à Marrakech (Maroc) en juin 2003, d'où son nom Processus de Marrakech (voir encadré).

" Consommer, ce n'est pas juste faire du shopping ", explique le Pr Ramjeawon, consultant sur l'élaboration du projet pour le MoE. " Consommer implique la manière dont nous utilisons les ressources dans notre vie de tous les jours, de la nourriture, les vêtements, les services, de la manière dont nous voyageons, la façon dont nous choisissons de prendre nos vacances… Tous ces produits et services ont un impact sur la société et sur l'environnement durant leur cycle de vie, de la chaîne de production, sur le circuit de distribution, à leur utilisation et finalement la façon dont nous en disposons comme déchets ", ajoute-t-il.

Le consultant estime ainsi que nos présents modes de consommation et de production sont les grandes forces derrière l'épuisement inéluctable de nos ressources naturelles, derrière l'angoissante dégradation environnementale et l'augmentation constante des déchets. " Nous sommes poussés en cela par la croissance démographique, l'augmentation de nos revenus, et nos aspirations légitimes à de meilleurs niveaux de vie ", soutient-il.

À Maurice, cette consommation effrénée et cette production non-respectueuse de l'environnement font déjà sentir leurs effets.

D'abord, l'Empreinte écologique de Maurice qui était de 1,9 par hectare par personne en 2002, (comparé à 1,5 en 1995), a encore augmenté de 27% en 2004. Cet indice quantifie pour un individu ou une population la surface bioproductive nécessaire pour produire les principales ressources consommées par cette population et pour absorber ses déchets. Il traduit de manière facilement compréhensible l'impact d'activités humaines sur les écosystèmes et la planète.

D'autre part, avec l'augmentation constante de notre flotte de véhicules, la congestion routière est estimée à 1,3% du Produit Intérieur Brut par an, soit Rs 2 milliards. La densité des véhicules a augmenté pour atteindre 151 véhicules par kilomètre de route, contre 105 en 1996.

De même, avec la croissance démographique et celle de l'économie, la pression sur les terres se fait de plus en plus forte.

Par ailleurs, la quantité de déchets produits par jour par tête d'habitant a augmenté de 0,7 kilo en 1997 à 1 kilo en 2006. La collecte de déchets coûtait déjà, annuellement, Rs 1 548 par ménage en 2005.

Nos demandes en eau ont augmenté de 56% de 1990 à 2006. La consommation domestique par tête d'habitant est passée de 141 à 168 litres par jour, durant la période 1993/2005. Maurice est désormais classifiée comme un water-stressed country.

Nos émissions nettes en gaz à effet de serre ont augmenté de 22% de 2000 à 2006, pour atteindre 3,1 million de tonnes (soit 3 tonnes par tête d'habitant par an), tandis que la part d'énergie de sources renouvelables (bagasse et hydraulique) a chuté de 30% en 1996 à environ 20% en 2006.

Dans la même veine, la distribution des revenus est inégale et le salaire réel n'a pas augmenté aussi vite que le Produit Intérieur Brut, ce qui a creusé l'écart entre les pauvres et les riches. Plus de 14% des ménages vivent en dessous du seuil de pauvreté, défini comme 50% des dépenses moyennes des ménages.

" Ces tendances démontrent que l'impact environnemental de nos activités de consommation et de production a augmenté durant les deux dernières décennies, et continueront à s'intensifier durant celles à venir, si nous continuons avec le même mode de consommation et de production ", s'alarme le Pr Ramjeawon.

Le consultant rejoint ici les experts internationaux pour soutenir que si nous continuons ainsi avec les mêmes modes de consommation et de production, nous aurons besoin d'ici à 2050 des ressources de deux planètes Terre pour satisfaire nos besoins. " Ce qui est impensable. D'où cette impérieuse nécessité de changer notre façon de consommer et de produire ", argue-t-il.

Selon le Pr Ramjeawon, le défi se pose donc à nous : concevoir des systèmes de consommation et de production utilisant des ressources de manière plus efficiente, mais satisfaisant nos besoins et augmentant notre qualité de vie. " Si c'est le cas, comment est-ce que le gouvernement, le secteur privé et le public en général peuvent faciliter cette transition ? Quelles sont les incitations structurelles et les règles institutionnelles qui pourraient nous mener à adopter un style de vie qui favoriserait un développement durable sur notre petite île ? " s'interroge-t-il.

La SCP implique donc notre capacité commune à consommer et à produire de manière à satisfaire nos besoins tout en protégeant notre planète, assurant ainsi notre survie à tous.

 

 
 

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